En créant dès le 1er janvier 2022 France Renov', organe central de la rénovation énergétique en France, le gouvernement entend matérialiser sa détermination à promouvoir ce type de travaux dans les foyers. Quel que soit le niveau de revenus. Le point sur ce qui change et ce qui reste en vigueur dans le maquis des aides à la rénovation, en 2022.
MaPrimeRénov' évolue encore
En cette nouvelle année, MaPrimeRénov', aide à la réalisation de travaux de rénovation énergétique, poursuit sa mue. Objectif avoué du gouvernement qui est très fier de sa création : 700 000 dossiers déposés de plus !
Principale nouveauté 2022 : pour profiter de cette nouvelle version de MaPrimeRénov', les logements devront avoir été construits il y a plus de 15 ans contre 2 ans auparavant. Un recentrage de l'aide sur les logements les plus anciens, qui comporte une exception : les demandes de changement de chaudière fonctionnant au fioul restent éligibles sur des logements relativement récents.
En parallèle, plusieurs critères sont assouplis. La durée minimale d'occupation du logement grimpe de 6 mois à 8 mois dans l'année pour l'ensemble des bénéficiaires de l'aide (propriétaires de résidence principale mais aussi propriétaires bailleurs ou copropriétaires). Par ailleurs, le propriétaire sollicitant une aide MaPrimeRénov' pour des travaux préalables à un emménagement a désormais 1 an pour en faire sa résidence principale, contre un délai de seulement 6 mois jusqu'à présent.
Le montant de la prime est calculé en fonction des revenus et du gain écologique des travaux. Le versement moyen de MaPrimeRenov' est actuellement de 3 000 euros.
Habiter mieux sérénité devient MaPrimeRenov' Sérénité
« MaPrimeRénov' Sérénité » pourra être demandée par près de 5 millions de foyers dans le cadre de rénovations dites « globales ». Des logements éligibles sont ceux qualifiés de « passoires thermiques » qui nécessitent des interventions très coûteuses. Cette aide revue et corrigée pourra financer jusqu'à 50% des travaux entrepris jusqu'à un plafond de 30 000 euros.
Cette aide est cumulable avec d'autres offres, parmi lesquelles l'éco-PTZ, d'un montant maximum de 30 000 euros lui aussi mais souvent difficile à obtenir pour les ménages modestes ou les emprunteurs âgés.
« L'éco-PTZ » a été prolongé jusqu'à fin 2023 par les députés. La loi de finances pour 2022 rehausse ainsi le plafond de ce prêt pour « un bouquet de travaux à hauteur de 50 000 euros », au lieu de 30 000 euros actuellement.
La durée de remboursement est aussi étendue à 20 ans si nécessaire, contre 15 actuellement. A partir du 1er juillet 2022, le « cumul des aides à la rénovation énergétique sera simplifié », notamment entre cet éco-prêt et le « dispositif MaPrimeRénov' ».
Mon Accompagnateur Rénov' pour éviter les arnaques
Un accompagnateur agréé par l'État sera chargé de conseiller sur les travaux à réaliser et d'orienter les ménages, notamment pour trouver des artisans « Reconnu garant de l'environnement » (RGE). Le but aussi est de mieux contrôler le versement des aides de l'Etat et limiter les escroqueries.
Dans un premier temps, il s'agira d'agents de l'Anah et du réseau FAIRE (Faciliter, Accompagner et Informer à la Rénovation Énergétique) coordonnés par l'Ademe (Agence de la transition écologique). Gratuit, ce service pourrait devenir payant au-dessus d'un certain niveau de revenus.
Un nouveau prêt pour la rénovation énergétique
Le Crédit Mutuel et La Banque Postale se sont engagés à proposer à leurs clients le « PAR » : le prêt avance rénovation et ancien prêt avance mutation. Accordé pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique, il n'est à rembourser qu'à la vente du bien ou à sa transmission par héritage.
Pour cette aide à financer la rénovation de logements, les banques se couvrent par une hypothèque à hauteur du montant du prêt plus les intérêts. En seconde lame, l'Etat assure 75% de la somme prêtée par la banque.
Publié le 11 janvier 2022 à 07h56 - #1Polichinelle
Homme
Au bout du chemin qui mène à la mer
72 ans
Comme l'écrit Les Echos, cette rénovation énergétique représentent une aubaine pour les banques..... En route donc,pour les crédits ..car les sommes en jeu sont colossales. Et pour les foyers modestes, grâce au "prêt avance rénovation", ce sont les héritiers qui paieront le prêt...les foyers emprunteurs ne réglant que les intérêts ! Cela m'apparaît pire qu'une éventuelle taxation de l'héritage.